Bien structuré et succinct, ce livre nous transporte des origines du véganisme jusqu’à la situation actuelle en Occident. Les principaux thèmes abordés touchent le carnisme, le paradoxe de la viande, les différents courants philosophiques, l’éthique animale et l’exploitation animale. Les auteurs ne font pas qu’énoncer, mais analysent les différentes facettes du mouvement végane et de ses implications :

« Les véganes forment en effet un mouvement qui remet en cause la pensée et les structures politiques, sociales, économiques et culturelles en place et propose une nouvelle conception du monde [1]. »

On peut se réjouir de cet effort des auteurs pour présenter le véganisme en tant que mouvement, et non simplement comme un mode de vie à la mode. En effet, ce sont des millions de personnes qui participent, consciemment ou non, à l’expansion du mouvement au moyen de nombreux actions et objectifs.

Une des forces de ce livret se trouve dans le bas de pratiquement toutes les pages. Valérie Giroux et Renan Larue s’appuient sur une foule d’auteurs et de chercheurs. Par conséquent, les étudiants au cégep et à l’université verront en ce livre une excellente référence pour appréhender en peu de temps la situation du véganisme dans les pays occidentaux et obtenir des pistes pour approfondir le sujet.

Un point qu’il aurait toutefois été intéressant d’aborder concerne situation ailleurs sur la planète (autre qu’en occident). De plus, il serait intéressant creuser les mouvements parallèles qui ont permis l’émergence du véganisme comme on le connaît actuellement. On peut penser aux mouvements pacifistes, aux mouvements écologistes, aux modes alimentaires comme le crudivorisme, ou à des courants plus spirituels. Même la médecine, par ses recherches sur l’impact des produits animaux sur la santé, contribue à sensibiliser la population aux questions animales.

En somme, un bon petit livre pour creuser les aspects historique, philosophique et éthique du mouvement végane.